1 800 463-3410

ALÉNA, PTPGP, économie : comment y voir clair?

Divers •

Chers lecteurs,


La fin de 2017 et le début de 2018 ont été riches en nouvelles économiques, avec l’ALÉNA et le PTPGP (Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste) en tête. En tant que producteurs ou intervenants, comment voir clair dans l’ensemble des négociations, accords et demandes des pays impliqués?

Au moment de rédiger cet éditorial, les négociations de l’ALÉNA n’ont pas encore abouti. Les États-Unis auraient soumis l’idée de finaliser leur entente avec le Mexique d’abord, pour ensuite s’attaquer au côté canadien, beaucoup plus rigide. Le Mexique refuse cette idée et exige une entente tripartite. Les différents syndicats agricoles américains font pression sur l’administration Trump afin qu’elle sauve l’ALÉNA, mais la demande d’abolition de la gestion de l’offre canadienne demeure une priorité pour certaines productions. Les délégués canadiens doivent poursuivre leur travail auprès de nos voisins du Sud pour les convaincre que la gestion de l’offre ne freine pas leur croissance.

L’entente récente sur le partenariat transpacifique modifié, le PTPGP, s’est également ajoutée aux débats et change la donne dans les négociations de l’ALÉNA. Fort de cet accord avec les dix autres pays signataires, le Canada se protège en partie de pertes que la chute de l’ALÉNA causerait à son économie, mais les concessions demandées ne font pas l’affaire des secteurs sous gestion de l’offre. Les négociateurs canadiens peuvent se montrer plus fermes envers les demandes américaines sur l’ALÉNA grâce aux opportunités du PTPGP, notamment pour les secteurs du porc, du boeuf et du sirop d’érable, qui pourront augmenter leurs revenus d’exportation. Cependant, le gouvernement devra s’engager à compenser les producteurs de lait, de volaille et d’œufs pour leurs pertes de revenus, estimées à près d’un milliard de dollars, si l’entente demeure inchangée.

Étant donné la pression provenant de toutes parts sur les gouvernements négociant les accords, bien malin celui qui pourrait prédire le résultat et l’impact des ententes finales. L’accès aux marchés d’exportation est crucial pour le Canada, mais les producteurs canadiens devront être compensés adéquatement si des concessions de parts de marché doivent être faites afin d’en venir à des ententes.

D’ici à la finalisation de l’ALÉNA et du PTPGP, la modernisation des fermes québécoises et de leurs pratiques d’affaires se poursuit, comme j’ai pu le constater sur le terrain et aux différents salons agricoles que j’ai visités cet hiver. Cette édition de l’Agri-Nouvelles s’attarde donc aux aspects économiques et de gestion afin de vous fournir de bons conseils pour augmenter votre efficacité et votre profitabilité. Des outils à la prise de décision, ou pour l’analyse de votre rentabilité, vous sont proposés et je vous encourage à en tirer profit.

En terminant, je me dois de souligner le départ à la retraite du tout premier représentant de l’histoire d’Agri-Marché, M. Guy Buteau. Engagé par mon père Donald en 1975, Guy est devenu une référence et un des artisans importants du développement de la filière porcine du Québec. Un magnifique texte de Martin Savoie illustre bien tout l’impact qu’a eu cet homme d’exception de notre côté chez Agri-Marché, mais surtout pour plusieurs d’entre vous.


Bonne lecture!

Patrice Brochu

Président

<< Retour à la liste
0 commentaire(s)

Personne n'a commenté cette nouvelle.

Laisser un commentaire

(850/850 caractère(s) restant(s))