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Destination outremer cette année pour Lactech !

Lactech •

Du 31 mars au 10 avril, 30 personnes se sont envolées vers l’Allemagne et la Hollande dans le cadre du voyage Lactech 2017. Lors de ce périple, nous avons exploré les façons de faire des producteurs laitiers de ces deux pays et avons effectué des visites à caractère touristique.
 

Jour 1 : Découverte de Berlin

Le jour 1, nous avons découvert la ville de Berlin. Le mur qui a divisé cette ville (l’est et l’ouest) nous a révélé des contrastes encore visibles des deux différents régimes politiques. Ajoutons à cela que la guerre a détruit en grande partie cette ville et que les bâtiments historiques y sont moins présents. Un magnifique stade construit pour les Olympiques de 1936 a franchi le temps et demeure une attraction dans cette ville.
 

Jour 3 : Postdam, château de Sans-Souci et Station Z

Le jour 3 a été chargé en émotions alors que nous explorions la ville de Potsdam. Le film Le pont des espions a été réalisé dans cette ville. Celui-ci relate une histoire vraie d’échanges d’espions capturés entre les Américains et les Russes. Par la suite, le château de Sans-Souci, la résidence d’été de Frédéric II, nous a ouvert ses portes. Ce joyau du passé a été épargné des bombardements et nous a révélé toutes ses splendeurs. Cette journée s’est terminée par la visite du camp de concentration de Sachsenhausen. Cette ancienne brasserie a été utilisée pour interner des opposants au régime d’Hitler. Par la suite, des dizaines de milliers de prisonniers ont été assassinés à cet endroit également nommé la Station Z.
 

Jour 4 : Visite de fermes allemandes

Le jour 4 de notre voyage, nous avons entamé notre découverte du domaine agricole avec le début des visites de fermes. L’Allemagne a connu une forte décroissance du nombre de producteurs depuis les cent dernières années. En 1900, le pays comptait un producteur pour huit personnes, en 1996, cela se chiffrait à un producteur pour 108 personnes. Malgré tout, le pays se retrouve au troisième rang mondial en ce qui a trait à l’exportation d’orge, au quatrième rang pour la production porcine et au sixième rang pour la production de blé. La taille moyenne des entreprises est de 32 ha pour les petites entreprises, et de 200 ha pour les grosses entreprises. 75 % des producteurs possèdent moins de 20 ha. La population se chiffre à 83 millions; 86 % sont locataires et doivent payer un prix de loyer élevé, par exemple, un deux pièces coûte 700 $/mois.


Première visite : La ferme Wittenberg

Cette ferme est composée d’un regroupement de 73 membres qui opèrent une exploitation de 1 200 vaches. L’entreprise compte 50 employés et trois gestionnaires en chef. La ferme possède 2 200 ha en culture pour la production d’ensilage de maïs, d’ensilage d’herbe, de tournesol et de pois. Cette ferme est la première à s’être munie d’un carrousel robotisé de GEA. Cette technologie a été développée en 2015. La ferme a commencé par l’installation d’un poste de 28 places, avec 600 vaches en lait. En 2016, un nouveau bâtiment de 36 m x 150 m pour 600 vaches a été construit et le carrousel a été augmenté à 40 places. L’investissement pour le carrousel a totalisé 1,7 million $ CA, soit environ 42 500 $ CA/place.



La production actuelle du troupeau est de 9 500 kg en moyenne avec trois traites par jour. Les composantes sont de 4 % en gras et de 3,30 % en protéines, avec une moyenne de 150 000 en cellules somatiques. Les bactéries sont de moins de 10 000 par 100 ml. Actuellement, le carrousel est utilisé 20 heures par jour.

L’alimentation comporte une ration totale mélangée, composée d’ensilage de maïs, d’ensilage d’herbes, de grains (triticale, orge ou pois, selon les prix), de canola, de drêche et de minéraux. Quatre mélanges sont faits avec ces ingrédients et sont adaptés selon le stade de lactation.

Le coût de production du lait à la ferme est de 48 $ CA/hl. Le salaire des gestionnaires est de 5 250 $ CA par mois, alors que celui des employés est de 3 000 $ CA par mois. De leur côté, l’élevage d’une génisse leur coûte 2 350 $ CA.

Fait intéressant, l’entreprise diversifie ses revenus grâce à la production d’électricité à partir de biogaz. Elle effectue cette production par un procédé de fermentation de fumiers et vend ses surplus à l’État. La production d’électricité rapporte à cette entreprise 435 000 $ CA par année. Les propriétaires ont indiqué que le secteur laitier à lui seul n’était pas rentable pour eux. L’an dernier, l’ensemble des opérations de la ferme a permis de verser 5 % de dividendes aux actionnaires.
 

Deuxième visite : G UND I LANSINK GBR 2015

Ce producteur a un parcours bien particulier. Originaire de la Hollande, il a déménagé en Ontario pour pouvoir détenir une ferme avec de grands espaces. Après la réunification de l’Allemagne, il est retourné aux sources et a fait l’acquisition d’une entreprise de 600 vaches en stabulation libre.

En 2013, il a construit une étable neuve munie de 16 robots Lely A4. La capacité est ainsi passée à 1 000 vaches. Le nouveau bâtiment a une dimension de 75 m x 150 m en ventilation naturelle. Le coût s’est traduit à 10 000 $ CA par vache pour la construction.


L’entreprise possède 1 000 hectares en culture, dont la majorité sont en ensilage de foin, en ensilage de maïs ou en maïsgrain. Le reste de la superficie sert à la production de blé, de canola, d’orge ou de betteraves à sucre. Le rendement est de huit tonnes par hectare pour le blé. Le prix de la terre s’élève à 75 000 $ CAD/ha. Le propriétaire possède également l’équipement pour produire son électricité à partir de biogaz. Il vend les surplus à l’État, ce qui lui rapporte une autre source de revenus.

L’aménagement du bâtiment comprend dix rangées de vaches, quatre rangées d’alimentation et 16 robots de traite. Il y a huit groupes de deux robots. Il fait des bains de pieds une fois par semaine à l’aide du sulfate de cuivre. La température atteint 31 degrés maximum l’été sans humidité. Selon le propriétaire, une ventilation additionnelle n’est pas requise lors des températures chaudes.

Lors de notre passage, il y avait 910 vaches à la traite, pour une moyenne de 33,1 litres par vache, de 2,6 traites et de 2,7 refus par jour. Le robot donne 4,4 kg de moyenne de moulée et récolte 12,7 litres de lait par traite. Les premières lactations représentent 38 % du troupeau.

Les composantes étaient de 4,1 % de gras et de 3,30 % de protéines. Le paiement du lait est basé sur le volume livré, alors il est avantageux pour la ferme d’augmenter le volume livré et non les kilos de composantes. Le prix du lait se situe à 31 euros pour 100 litres (45 $ CA/hl). L’objectif est une moyenne de 10 500 litres par vache, par année, et de 2 200 litres par robot, par jour. Du côté de la reproduction, l’intervalle de vêlage se situe à 400 jours, avec une moyenne de 1,8 saillie par vache. Le propriétaire utilise le système de détection des chaleurs du robot de traite.

L’efficacité de la main-d’oeuvre est importante pour le propriétaire. Avec l’augmentation du cheptel de 600 à 900 vaches, cela a nécessité l’embauche de trois employés (ratio d’un employé pour 100 vaches). Bien que de nombreuses subventions et aides gouvernementales existent, le propriétaire n’y a pas eu droit en raison de la taille de l’entreprise. Le gouvernement subventionne les fermes de plus petite taille. Le propriétaire a donc dû construire à ses frais.
 

Jour 5 : Visite de Brême et dégustation de bières

Pour le jour 5, nous avons visité la ville de Brême. Le film Un pont trop loin a été réalisé à cet endroit. Il relate la libération de Brême par des militaires canadiens. Cette ville est également le berceau d’une grande brasserie, soit celle de la bière Beck’s. Le groupe s’est familiarisé avec la confection de cette bière et a visité les installations. Par la suite, nous avons pu déguster quelques bières différentes de l’entreprise. Pas besoin de vous dire que le trajet pour retourner à l’hôtel a été des plus agréables !
 

Jour 6 : Découverte de la Hollande : vélos et tulipes

Lors du jour 6, nous avons changé de pays et avons découvert la Hollande. Nous avons vite remarqué que les habitudes de déplacements sont très différentes de chez nous. La Hollande dénombre 20 millions de vélos pour 17 millions d’habitants. Ce pays est un joyau de l’ingénierie humaine. Ancienne province des Pays-Bas, celle-ci est connue autant pour sa production de tulipes, qui occupe une superficie de 110 km2, que pour ses magnifiques moulins à vent et ses sabots en bois. Représentant des terres conquises de la mer, elle se situe à 4,3 m sous son niveau. Après avoir construit des digues, c’est grâce à des moulins à vent qu’ils ont pu extirper l’eau de ces espaces appelés « polders ». Ces terres sont parmi les meilleurs espaces agricoles d’Europe. Par la suite, nous avons visité le musée Nieuw Land. Il nous a été possible de découvrir comment M. Cornelius Lely a eu l’idée en 1918 de conquérir ces espaces et de quelle façon il s’y est pris pour rendre ces terres cultivables.
 

Troisième visite : La ferme de Kandelaar

Le producteur a été relocalisé sur ce site en 2000. Cette ferme était à l’origine une ferme de recherche en grandes cultures possédée par l’État. Le bureau a été modifié en « bed and breakfast ». Le tout est géré par les deux familles ainsi que les grands-parents.


La ferme possède 90 hectares en cultures diverses (ensilage de foin, ensilage de maïs, pommes de terre, betteraves à sucre, oignons) et loue ses 15 hectares supplémentaires à un producteur de bulbes de tulipe. En raison du climat, il est possible pour le propriétaire d’effectuer six coupes de fourrages par année, pour un rendement de 18 à 20 tonnes de matière sèche/ha.

Du côté de l’ensilage de maïs, il parvient à obtenir 23 tonnes MS/ha. Pour le blé, le rendement est de 11 à 12 tonnes/ha. D’après le propriétaire, la région possède les meilleures terres de l’Occident, ce qui pourrait expliquer le prix élevé de celles-ci, soit de 116 000 $ CA à 145 000 $ CA/ha. Le travail de sol ainsi que les semis sont effectués par le propriétaire, alors que les récoltes sont faites par un forfaitaire.

La ferme possède deux robots DeLaval qui traient 100 vaches. La production est de 8 500 litres par vache, dont 4,60 % de gras et 3,60 % de protéines. Contrairement à la ferme précédente, le prix du lait payé au producteur est grandement influencé par les composantes. En moyenne, il reçoit 52 $ CA/hl. Toutefois, avec les meilleures composantes, il obtient actuellement 58 $ CA/hl.

Le bâtiment est latté et un robot racleur passe onze fois par jour pour enlever le fumier. Un robot passe également pour pousser la ration afin de maximiser la production de lait. La ration des vaches en lait est composée d’ensilage de foin et de maïs, de drêche de distillerie, de blé et de minéraux. En ce qui concerne la reproduction, l’entreprise possède un intervalle de vêlage de 385 jours, avec une moyenne de 1,8 saillie/vache.

La production d’électricité est réalisée à partir de panneaux solaires installés sur la grange. Le propriétaire produit le courant nécessaire pour l’entreprise et vend l’excédent à l’État. Pour effectuer l’acquisition de ces panneaux, le propriétaire a reçu une subvention de l’État. Selon ses estimations, ces panneaux seront remboursés en huit ans. L’entreprise possède quatre sources de revenus, soit la production de lait, de grains, d’électricité et l’offre touristique du « bed and breakfast ».

Le jour 7, nous avons visité un cimetière de guerre à Arnhen ainsi que la ville de Brabant, avec ses magnifiques églises.

 

Jour 8 : Centre de recherche Nutreco

Nous avons entamé le jour 8 à Boxmeer, où nous avons visité le Centre de recherche de Nutreco. Petit fait cocasse, mais important, nous avons appris lors de cette visite que le 100 000e visiteur de la ferme se trouvait dans notre groupe. Nutreco a souligné cet événement en nous remettant un certificat. Voir la photo en page 69. Ce site est consacré à la recherche et au développement de la production laitière. Avec ses 11 000 employés, Nutreco possède onze sites de recherches situés à travers le monde, dont un au Canada, à Burford, en Ontario. Celui visité à Boxmeer possède des mangeoires avec des balances pour mesurer l’ingestion, des collecteurs pour les fèces afin de mesurer l’efficacité des rations, des laboratoires d’analyse... Bref, un environnement avec des vaches laitières, mais bien différent de celui que l’on connaît au quotidien. Par la suite, nous avons procédé à la visite des nouvelles installations dédiées aux génisses d’élevage. Divers tests sont effectués afin d’améliorer la croissance des génisses, et ce, sans antibiotiques.
 

Jour 8 et 9 : Ferme et port de Rotterdam

Pour la fin du voyage, les jours 8 et 9, nous avons visité une ferme traditionnelle, située à Rotterdam, qui réalise la production artisanale du gouda et procède à la fabrication de sabots. Nous ne pouvions pas passer par Rotterdam sans faire une visite de la deuxième plus grande installation portuaire au monde. Ce port est encore aujourd’hui une plaque tournante du commerce européen. Les principaux partenaires commerciaux sont l’Allemagne et la Chine. Amsterdam, de son côté, est une ville qui comprend de nombreux canaux navigables. Canaux que nous avons utilisés pour effectuer ce tour de ville. Des compagnies d’envergure possèdent un siège social dans cette ville, dont Shell et Unilever. Amsterdam est très dynamique avec son tramway.

Elle est également l’hôte du troisième plus important marathon d’Europe. Enfin, nous avons découvert cette ville de nuit, avec ses folies nocturnes… Mais, comme on dit, ce qui se passe à Amsterdam reste à Amsterdam !

Pour conclure, nous avons adoré notre expérience en Allemagne et en Hollande. Nous avons découvert comment les producteurs jonglent avec le retrait des quotas, et de quelle façon la diversification des sources de revenus est importante pour la survie de ces fermes. Nous avons eu la chance et l’occasion de visiter des sites mémorables et d’admirer de magnifiques paysages. Bref, il va sans dire que tous les voyageurs ont eu bien du plaisir à se côtoyer, et cela a été grandement apprécié. Nous avons eu un groupe magnifique au sein duquel des amitiés se sont créées dans un contexte des plus agréables. Nous vous remercions de votre participation ! Nous tenons aussi à remercier nos généreux partenaires qui ont contribué à la réalisation de ce voyage tant apprécié.



 

100 000e visiteurs aux centres de recherche de Trouw Nutrition

C’est parmi le groupe de visiteurs de Lactech que se trouvait le 100 000e visiteur des centres de recherche de Trouw Nutrition R&D dans le monde. Les installations des Pays-Bas font partie du vaste réseau de 5 centres de R&D de Trouw Nutrition situés au Canada, aux Pays-Bas et en Espagne. Afin de valider ces résultats de recherche, Trouw Nutrition R&D a mis en place des centres de validation sur les cinq continents où nous collaborons avec des universités et autres partenaires régionaux de haut niveau.

Leo den Hartog : « Nos activités de R&D et d’innovation sont guidées par notre ferme conviction que nous devons apporter l’innovation sur le marché le plus rapidement et le plus efficacement possible. Nos installations de recherche jouent un rôle majeur dans l’atteinte de cet objectif et nos clients le reconnaissent. Les visites dans nos différents centres sur les ingrédients en productions laitières, porcines et avicoles contribuent significativement à accélérer ce transfert technologique. »

L’objectif de la visite du groupe Lactech était d’en apprendre davantage sur les plus récentes recherches sur la nutrition des veaux et l’alimentation de précision à notre centre de recherche sur les veaux laitiers aux Pays-Bas.


Leo den Hartog, Directeur de la R&D Trouw Nutrition en compagnie de Jean-Pierre Brochu, Vice-président innovations et développement technologiques chez Agri-Marché

C’est le 6 avril 2016, presque un an jour pour jour avant la visite du groupe de Lactech, qu’avait été inauguré l’établissement de recherche sur les veaux et les bovins de boucherie de Trouw Nutrition à Boxmeer, aux Pays-Bas. Doté d’une infrastructure et d’équipements ultramodernes, ce nouvel établissement se livre à des études avancées de concert avec ses deux installations laitières de Boxmeer et de Burford, en Ontario, afin d’accélérer l’innovation en matière de nutrition des ruminants.



Trouw Nutrition R&D est l’entité sous laquelle sont nommés les différents centres de recherche et développement en nutrition animale de Nutreco à l’échelle mondiale. Au Canada, nos installations de Trouw Nutrition Agresearch se situent en Ontario, à Burford et Guelph, et nos fermes commerciales partenaires au Québec et au Manitoba soutiennent Shur-Gain et Landmark Feeds dans leur objectif d’accélérer l’innovation en répondant aux défis des producteurs et leur application rapide à la ferme, transformant ainsi les connaissances et l’expertise scientifiques en solutions nutritionnelles pratiques.
 
MARCEL LÉVESQUE, T.P.
Coordonnateur des ventes
Lactech inc.
DOMINIC NOLET, agr.
Conseiller en production laitière
Lactech inc.
CHRISTIAN JANELLE
Conseiller en production laitière
Lactech inc.

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