Instabilité politique : à quoi s’attendre?
Éditorial •
Chers lecteurs,
L’ère de l’administration Trump a débuté chez nos voisins américains. Je ne vous apprendrai rien en affirmant qu’elle a démarré à l’image du nouveau président, soit en bousculant les idées préconçues et l’ensemble de la planète.
Dès son assermentation, le Président a signé des décrets qui bouleversent plusieurs aspects de la société américaine et de la politique mondiale. Tel que promis durant la campagne, la sortie des États-Unis du Partenariat Trans-Pacifique (PTP) et la volonté de renégocier l’Accord de Libre-Échange Nord-Américain (ALÉNA) furent rapidement confirmées.
Incertitude est le mot qui, je crois, résume le mieux le contexte actuel. Chacun des secteurs agricoles canadiens et québécois peut être touché par de nouvelles règles et ententes commerciales avec nos voisins du sud. Cela n’a rien de surprenant compte tenu de l’importance du commerce agro-alimentaire de plus de 50 milliards de dollars entre nos deux pays et son impact vital sur notre économie.
Les secteurs laitiers et avicoles sont directement visés par les producteurs américains qui tentent de convaincre leur gouvernement de modifier l’ALÉNA afin d’abolir ou de modifier considérablement le système de gestion de l’offre canadien. Les lois sur l’importation des ingrédients laitiers, tel que le lait diafiltré, sont pointées du doigt du côté américain. La pression sera forte sur nos gouvernements pour protéger les agriculteurs.
Les secteurs porcins et bovins canadiens, qui auraient pu profiter du PTP, devront se tourner vers d’autres accords afin d’assurer la croissance de leur industrie à l’international. L’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne, le CETA, et le développement d’accords bilatéraux entre le Canada et d’autres pays pourraient représenter de bonnes opportunités d’exportation. Cependant, les secteurs porcins et bovins ne seront pas à l’abri de possibles modifications importantes à l’ALÉNA.
Entre-temps, notre industrie doit continuer à se moderniser pour se maintenir parmi les meilleures. Votre persévérance et votre passion seront sollicitées une fois de plus, mais comme l’histoire l’a démontré, les agriculteurs du Québec sauront s’adapter et prospérer.
Dans cet objectif, Agri-Marché et Lactech poursuivent plusieurs projets afin de vous aider à atteindre vos objectifs de performances et de rentabilité plus rapidement. Tous les secteurs de l’entreprise sont mis à contribution pour vous servir toujours plus efficacement dans cette période d’instabilité afin vous offrir un suivi adapté à votre réalité et vous fournir des conseils à valeur ajoutée.
En terminant, j’aimerais remercier tous ceux et celles qui sont venus visité nos kiosques au Salon de l’agriculture de Saint-Hyacinthe et au Salon de la machinerie agricole de Québec en janvier dernier. Nous sommes toujours heureux de vous rencontrer, de discuter des questions qui vous préoccupent et de vous offrir notre expertise afin d’y répondre.
Bonne lecture!
Patrice Brochu
Président