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Performance des hybrides de maïs-grain DEKALB : Bilan et perspectives

Végétal •

Les rendements dans le maïs-grain progressent régulièrement au Québec, au rythme de 100 kg/ha par an (donnée de Statistique Canada, 2018). Cette tendance à la hausse s’observe malgré une variabilité interannuelle significative.

Parmi les différents facteurs qui expliquent cette hausse du rendement, on peut citer l’évolution du climat ou l’amélioration générale des terres (drainage et fertilité principalement), mais aussi l’amélioration des techniques de semis (qui est plus précis et précoce), de désherbage et de fertilisation. L’amélioration de la génétique est aussi grandement responsable de l’augmentation des rendements. Les hybrides modernes ont une plus grande capacité à donner du rendement malgré les stress ou les conditions générales de croissance défavorables. On peut se demander comment les hybrides de 2005 seraient passés à travers la sécheresse de 2018…

Parallèlement à l’amélioration des terres et de la génétique, les producteurs ont aussi adopté progressivement des taux de semis plus élevés, passant de 32 000 plants/acre à 35 000 plants/acre, avec certains champs semés à 36 000 plants/acre. En passant de 30 000 à 35 000 plants/acre sur des sols ayant une condition générale satisfaisante et un bon potentiel de rendement, on peut compter sur une augmentation moyenne du rendement de 440 kg/ha (données de Bayer Crop Science Canada, 2018).

Ajoutons en outre que l’arrivée en 2012 du refuge dans le sac à 5 % a aussi contribué fortement à l’augmentation des rendements, à la santé générale des hybrides et à leur intégrité à la récolte. Avant 2012, le refuge non-Bt devait être semé sur une superficie de 20 %, mais la mise en marché d’hybrides Bt ayant deux modes d’action contre la pyrale du maïs a permis de réduire cette superficie à 5 %. Une étude menée en 2014 par DEKALB donnait un avantage de rendement aux hybrides Bt de 803 kg/ha en moyenne avec quatre fois moins de verse de tige par rapport aux mêmes hybrides non-Bt. En d’autres termes, les producteurs sont allés chercher une augmentation de rendement sur 15 % de leur terre, ce qui est très significatif.

Plusieurs caractéristiques font l’objet d’une amélioration constante de la part des sélectionneurs, comme la précocité des hybrides, la force des tiges et des racines, la tolérance à la sécheresse et les défenses naturelles contre les maladies. Un élément clé du rendement qui a été grandement amélioré est la capacité du maïs à valoriser davantage les fins de saisons, le maïs idéal étant celui qui reste vert le plus longtemps possible de sorte de rallonger la période de remplissage du grain. Il n’y a rien de pire qu’un hybride qui meurt trop tôt! Cela implique aussi que le prélèvement des nutriments, dont l’azote, reste important même bien après la sortie des croix, ce qui nous oblige à repenser nos méthodes d’apport en azote.

La marque de semences DEKALB concentre tous les progrès du génie génétique et pousse les rendements à la hausse au Québec depuis plusieurs années. Entre 2009 et 2018, donc sur une période de 10 ans, le rendement moyen a augmenté d’environ 125 kg/ha/an dans les parcelles DEKALB30 réalisées au Québec. Les données de rendement de nos parcelles peuvent être consultées à l’adresse suivante : https://www.dekalb.ca/parcelles-individuelles-mais.

Un vecteur de cette amélioration est le renouvellement perpétuel de la génétique; de nouveaux hybrides remplacent les plus anciens, avec une durée de vie pour un hybride donné de l’ordre de 3 à 5 ans. Chaque fois qu’un nouvel hybride est mis en marché dans un certain créneau de maturité (par exemple, un nouveau 85 d’indice de maturité relative [ou MR] en remplacement d’un autre 85 MR), c’est pour aller chercher un gain de rendement de l’ordre de 200 à 700 kg/ha. Cela s’est confirmé dans la très grande majorité des cas au cours des 10 dernières années.

Au Canada, en 2018 et sur la base de 2 301 comparaisons, toutes maturités confondues, DEKALB a donné un gain de rendement de 170 kg/ha par rapport à la concurrence, avec un taux de comparaison gagnante de 57 % (DEKALB a gagné 6 fois sur 10 face à la concurrence). Le grain était aussi plus sec de 0,6 %. Voilà qui donne au producteur 37 $ de revenu brut de plus par hectare.

L’avantage DEKALB est particulièrement élevé pour les hybrides dont la maturité est située entre 85 et 95 d’indice de maturité relative (2400-2950 UTM), comme l’indique le tableau ci-dessous.



La probabilité d’obtenir de meilleurs résultats est donc plus élevée (entre 65 % et 81 %) avec DEKALB qu’avec un produit de la concurrence, ce qui toutefois n’exclut pas que de 2 à 3 fois sur 10, cette dernière puisse gagner.

Parmi les points forts qui permettent à DEKALB de se distinguer au Québec, mis à part le rendement, on peut mentionner la force des tiges (particulièrement en 2018), la facilité du grain à sécher dans le séchoir ou encore la facilité à semer le grain au printemps à l’aide du planteur à maïs. La marque DEKALB est aussi reconnue pour son excellence logistique. Ce sont tous des commentaires que l’on entend fréquemment de la part des producteurs.

Après la révolution de la génétique et des traits technologiques Bt, nous entrons en 2019 dans une nouvelle ère, celle des plateformes numériques de gestion des données. Climate FieldView est de loin la plus avancée et la plus facile à utiliser actuellement. Elle permet au producteur de recueillir et d’analyser les données de ses opérations aux champs, et elle l’aide à prendre de meilleures décisions quant aux opérations à venir. Cela ouvre aussi la voie à une approche par zones de gestion et donc à mieux valoriser la variabilité des champs.


VINCENT CHIFFLOT, agr.
Bayer Crop Science Canada

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