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Biosécurité : maîtriser et contrôler

JNB Distributeur agricole •

Dans l’optique de maintenir un troupeau en santé, de réduire les maladies et de minimiser les coûts de traitement, les producteurs doivent prendre des mesures pour restreindre et contrôler les risques d’introduction et de transmission d’agents pathogènes. La biosécurité va bien au-delà du port de bottes et de combinaisons jetables. Elle peut se diviser en trois segments : la bio-exclusion, le bio-confinement et la bio-gestion.

BIO-EXCLUSION ET BIO-CONFINEMENT

Voici les principales mesures à prendre pour une bio-exclusion et un bio-confinement efficaces, c’est-à-dire qui empêchent les contaminants d’entrer et de sortir.
  • Idéalement, les visiteurs devraient accéder à la ZAC par des voies différentes dans le but d’éviter les contaminations croisées. Par exemple :
     
    • Les équarrisseurs devraient avoir un accès dédié près de la route sans devoir entrer dans la ZAC.
       
    • Les employés de la ferme et les visiteurs devraient avoir une entrée indépendante et un stationnement éloigné des bâtiments à l’extérieur de la ZAC.
       
    • Les intrants, dans la mesure du possible, devraient avoir une entrée indépendante dans la ZAC.
       
  • Chaque zone accès devrait être bien identifiée à l’aide d’affiches appropriées. Certaines affiches sont mises à votre disposition pour bien identifier les zones. En cas de doute quant au respect des affiches, on peut envisager l’installation de barrières automatisées.
  • Les semelles de souliers sont de bonnes portes d’entrée pour la transmission d’agents pathogènes. Pour éviter toute contamination croisée, pourquoi ne pas inviter vos visiteurs à enfiler des couvre-chaussures avant même de mettre les pieds au sol en sortant du véhicule? Le même principe s’applique à l’inverse, au moment de remonter dans le véhicule. De cette manière, la poussière et le sable n’entreront pas en contact avec les lieux d’élevage.
     
  • Dans certaines productions, les éleveurs enjambent chaque jour une ligne rouge qui sépare deux zones, la ZAR et la ZAC. Le changement de bottes en position debout en chevauchant la ligne des deux zones peut s’avérer un défi pour certains. En aménageant simplement un banc-barrière (« entrée danoise simplifiée ») pour le changement de bottes et de vêtements, on leur facilite grandement la tâche et on permet d’éviter blessures et manques d’équilibre. Un tel aménagement est aussi un incitatif au respect des règles (voir exemple ci-haut).
     
  • Avant d’entrer des équipements dans les bâtiments d’élevage, il est toujours de mise de procéder à leur lavage et à leur désinfection, idéalement en dehors de la ferme mais à tout le moins à l’extérieur de la ZAR pour ne pas contaminer les zones d’élevage. Dans certaines entreprises, le garage est le lieu propice au nettoyage et à la désinfection des équipements.
     
  • Tout comme le lavage et la désinfection des équipements, le lavage des mains est primordial avant d’entrer dans les bâtiments. De simples petits distributeurs de gel assainisseur aux points stratégiques avec affiches appropriées aideront à faire respecter cette règle.

BIO-GESTION

Qu’est-ce que la bio-gestion? C’est la gestion et le contrôle des vecteurs de contamination présents sur les lieux d’élevage. Voici un rappel de quelques points pour assurer une bonne bio-gestion.
 
  • Lorsque des employés ou intervenants se déplacent entre les bâtiments où se trouvent des animaux d’âges ou de lots différents, une procédure appropriée comme le changement de vêtements et de bottes ou le lavage des mains devrait être appliquée.
     
  • Tous les animaux domestiques devraient être exclus des bâtiments d’élevage. Idéalement, un espace devrait être aménagé pour ceux-ci, par exemple un petit abri extérieur chauffé au besoin.
     
  • La gestion des carcasses devrait se faire sans contrevenir aux règles de biosécurité établies. Les carcasses devraient être déposées dans un endroit auquel on accède de l’extérieur sans devoir entrer à l’intérieur. Les producteurs doivent aussi faire en sorte d’éviter aux animaux sauvages ou domestiques tout accès aux carcasses.
     
  • A-t-on vraiment besoin d’insister sur l’importance du lavage et de la désinfection des chambres entre les lots ? Il est essentiel d’utiliser un savon dégraisseur pour détruire le biofilm. Après le nettoyage, il ne faut pas oublier de bien faire évacuer l’eau pour éviter les eaux mortes. L’utilisation d’un racloir en caoutchouc ou néoprène s’avère souvent nécessaire.
     
  • Le drainage et le nettoyage des lignes d’eau et des descentes aux abreuvoirs sont également à ne pas négliger. Le nettoyage des lignes, surtout en tout plein-tout vide, est une tâche simple et rapide quand on a l’équipement approprié. Pour à peine quelques dollars par chambre, on peut y arriver en quelques minutes. Le même injecteur peut être déplacé d’un endroit à un autre. Quelques valves, quelques raccords, un produit de nettoyage des lignes d’eau, et on se garantit un réseau propre pour des années à venir.
     
  • Une fois les chambres, mangeoires, abreuvoirs et lignes d’eau propres, il serait dommage de ne pas donner aux animaux une eau au pH contrôlé et exempte de bactéries. Les appareils de précision pour l’injection d’acide et de chlore sont devenus des incontournables. Surtout qu’à lui seul, le contrôle du pH peut réduire de façon significative l’incidence de l’entérite. À plus forte raison si on élimine les bactéries de l’eau!
     
  • Bien contrôler la vermine est un défi de taille pour tous les éleveurs. Rappelons que ces petits rongeurs sont porteurs d’une multitude de pathogènes. L’entretien de vos bâtiments limitera l’accès aux animaux sauvages et à la vermine. Entre autres, l’installation de grillage sous les entrées d’air et le désherbage du contour des bâtiments peuvent aider à bien contrôler les petits intrus. Plusieurs produits et accessoires efficaces contre la vermine sont disponibles dans nos magasins.
En somme, la biosécurité ne tient pas qu’au port de chaussons et de couvre-tout. Pour maintenir les performances et diminuer les coûts de traitement, les producteurs doivent faire une bonne gestion des différents segments de la biosécurité. JNB tient plusieurs produits en stock qui vous aideront à mettre en place et à maintenir des procédures de biosécurité efficaces. Des chaussons aux désinfectants, des affiches aux matériaux d’entretien, JNB est outillé pour vous aider!

Sources :

Normes du Bureau de la biosécurité animale de l’ACIA

https://www.leseleveursdedindonducanada.ca/a-la-ferme/ programme-de-salubrite-des-aliments-a-la-ferme-des-edcmc/

https://www.eqcma.ca/biosecurite/biosecurite-introduction

https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Productions/santeanimale/maladies/soussurveillance/Pages/Biosecuriteferme.aspx

https://www.inspection.gc.ca/animaux/animaux-terrestres/biosecurite/normes-et-principes/fra/1344707905203/1344707981478



André Turcotte
Représentant agricole JNB L’Outilleur Agricole

Carolyn Bolduc
Adjointe agricole JNB L’Outilleur Agricole

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