Les fermes côme Gélinas et Andrée Philibert
Volaille •
Enfin, le long printemps de 2016 est terminé! Pour certains, dont moi, ce fut une joie d’avoir un printemps occupé. En effet, les sucres ont été fantastiques sur tous les territoires du Québec!
Mais entre vous et moi, quand les bouilloires sont propres, nous avons bien hâte au bonheur que l’été peut nous apporter. Dans cette édition estivale de l’Agri-Nouvelles, nous avons décidé de vous faire voyager vers la Mauricie, plus précisément à Saint-Boniface, où vit une famille qui pratique l’agriculture depuis quatre générations, mais qui produit également du poulet depuis trois générations. Il s’agit de la famille Gélinas, propriétaire des fermes Côme Gélinas et Andrée Philibert.
RETOUR DANS LE TEMPS
Tout commence en 1849, à la naissance de Thomas Junior Gélinas. En 1861, Thomas Gélinas achète une terre concédée par la reine et située dans le bas du 8e Rang, à Saint-Boniface-de-Shawinigan. Son fils né en 1849, Thomas Junior Gélinas, la défriche et y construit une modeste demeure. Ce dernier se marie à Mélodie St-Pierre avec qui il a trois enfants. Ildevient veuf quelques années plus tard et épouse ensuite Delvina Lemay le 8 mars 1887. De leur union naissent neuf enfants, dont un certain Alphonse Gélinas. Celui-ci se marie en 1932 avec Jeannette Lavergne et reçoit peu après la terre de son père. La production avicole voit le jour au sein de la famille en 1963, après la construction d’un poulailler par Alphonse et ses garçons.D’UN GÉLINAS À UN AUTRE
L’un des fils d’Alphonse, Côme Gélinas, s’établit sur la terre familiale le 5 mai 1971. Les productions principales de la ferme sont alors la production laitière, avec un cheptel de 30 vaches, et la production avicole. Le 11 août 1973, on célèbre le mariage de Côme et d’Andrée Philibert. Ensemble, ils auront quatre enfants : Hélène, Lisanne, Simon et Benoît. Ce dernier représente d’ailleurs la relève actuelle de la ferme. Les années 70 ont été remplies de projets pour Côme et Andrée. Ils ont notamment construit un deuxième poulailler en 1974. Le bâtiment mesurait alors 36 pieds par 100 pieds et s’élevait sur trois étages. Les vaches laitières sont mises au rancart en 1977 pour laisser place à la production avicole. En 1982, Côme et Andrée décident d’agrandir le poulailler bâti en 1974 de 100 pieds. Les débuts des années 90 correspondent à l’achat de la ferme voisine pour acquérir trois bâtiments. La rénovation de ces installations a été le passe-temps préféré des propriétaires de 1993 à 1995. Aujourd’hui, l’entreprise compte cinq bâtiments strictement dédiés à la production avicole ainsi que quelques terres.

LA RELÈVE D’AUJOURD’HUI
Nous voici donc en 2002, année où Benoît prend la grande décision de revenir sur la ferme familiale. Benoît est alors âgé de 25 ans et diplômé depuis peu en génie mécanique. Durant les deux premières années sur la ferme, il ne travaille qu’une semaine sur deux. L’autre semaine est consacrée à son métier dans le domaine du génie mécanique, à Petrolia, en Ontario, une filiale de Waterville TG Company où il travaillait avant son retour sur la ferme. Lorsqu’il est sur la ferme, Benoît et Côme travaillent sur un prototype d’épandeur à litière pour faciliter l’épandage et gagner du temps. La version finale voit le jour en 2014.

Grâce à son amour de l’agriculture, Benoît apporte le succès à l’entreprise familiale. Manon Lefebvre, avec qui il est marié depuis 2003, s’occupe de toute la comptabilité, une tâche essentielle au bon fonctionnement de la ferme. Puis, Benoît devient le seul actionnaire de l’entreprise en 2005. À partir de ce moment, la nouvelle relève met les bouchées doubles. Il y a alors des améliorations apportées aux bâtiments : modification des entrées d’air, ajout de contrôles électroniques, installation d’une ventilation tunnel dans le poulailler numéro trois, construction d’une écurie, construction d’une structure d’entreposage pour le fumier, installation d’une unité de compostage, aménagement d’un plancher chauffant dans le poulailler cinq et implantation d’un système de chauffage à la biomasse. Ce sont trois poulaillers qui sont chauffés à la biomasse de sa propre production de 20 acres de panic érigé. Tous ces projets se sont échelonnés sur seulement cinq ans, de 2005 à 2010. En côtoyant Benoît, nous voyons très bien qu’il a soif de défi. Il est très créatif et très habile de ses mains pour la rénovation, la construction et les nouvelles technologies. En 2011, les fermes Côme et Andrée ont été filées souterrainement en électricité. Elles ont aussi été alimentées par un nouveau réseau d’eau et dotées d’une génératrice automatique.

Jusqu’en 2012, Benoît et Manon habitaient la maison centenaire des arrière-grands-parents Gélinas. Dans la même année, ils décident d’entamer la construction d’une autre maison sur la ferme où les enfants, Élodie 4 ans et Thomas 2 ans, pourront grandir.
En résumant l’ampleur prise par les fermes Côme et Andrée de 1849 à 2016, il n’est pas surprenant que la famille Gélinas ait reçu le prix de Desjardins Entreprises « Ferme Familiale » dans le cadre de la Soirée des sommets organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Maskinongé. Aujourd’hui décédés, Andrée et Simon seraient très fiers de voir toute la grandeur du patrimoine familial et les résultats obtenus grâce aux efforts de leur Benoît.
Agri-Marché est fière d’être partenaire avec les fermes Côme Gélinas et Andrée Philibert. Nous leur souhaitons beaucoup de succès dans les années à venir ainsi qu’une relève digne de la belle lignée des Gélinas.
GUILLAUME RAINVILLE, T.P.
Conseiller en production avicole
Agri-Marché inc.