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Le gestionnaire agricole à l’aube de 2025 : enjeux et défis

Divers •

La gestion des entreprises entre dans une nouvelle ère avec l’arrivée des technologies, les changements prévisibles dans les politiques agricoles et l’ouverture des marchés. Le mot d’ordre des prochaines années réside dans le lien de confiance avec le conseiller en production et la gestion en temps réel.

Les impacts les plus immédiats à surveiller sont sans doute les changements dans les politiques agricoles, l’ouverture des marchés, et surtout, les changements technologiques. Ces-derniers ont toujours été présents dans notre environnement. À titre d’exemple, actuellement certains spécialistes prévoient l’utilisation de la nanotechnologie, de la poussière intelligente et de drones, entres autres, pour la gestion des champs. Tous ces changements technologiques, de même que les changements dans l’environnement politique et commercial, ont un impact important sur l’entreprise agricole, mais surtout, sur la gestion quotidienne de celle-ci. Ces changements, qui sont sur le point de devenir le quotidien des entreprises agricoles, nécessiteront, de la part du gestionnaire l’interprétation d’une quantité d’information sans cesse grandissante. Le traitement adéquat de l’information sera alors un avantage pour le gestionnaire qui pourra prendre des décisions plus éclairées.

Des modifications devront être apportées, non seulement dans les façons de faire du gestionnaire, mais également dans la façon dont les divers professionnels interagissent avec lui. En effet, la masse d’information à traiter et la complexité de celle-ci nécessitera davantage du gestionnaire afin qu’il puisse avoir accès à un réseau d’expertise pour l’appuyer dans ses décisions. Ces experts devront travailler en réseau puisque les décisions à prendre nécessiteront une approche multidisciplinaire, due à leur complexité. Dans ce contexte, le gestionnaire devra communiquer de plus en plus avec son conseiller en production puisque ce dernier est sans doute l’expert le plus présent au quotidien de l’entreprise agricole. Le conseiller en production, qui autrefois était vu comme un vendeur, devra être vu comme un conseiller de première ligne. Le travail en réseau du conseiller en production permettra de mieux orienter les décisions du gestionnaire. Il pourra par exemple trouver rapidement la réponse à un problème hors de son expertise. Ce type d’interaction entre le conseiller et le gestionnaire vise la co-construction du conseil dans laquelle les deux parties amènent des éléments pertinents à l’élaboration de la stratégie et des orientations à prendre. Cette co-construction nécessite toutefois un lien de confiance entre le conseiller et le gestionnaire afin que le gestionnaire puisse s’ouvrir au conseiller dans le but de lui exposer ses objectifs et ses orientations, même stratégiques. Cela permet d’avoir l’ensemble des informations pour mieux construire avec le gestionnaire le plan d’action à mettre en place. Le conseiller aura également l’opportunité de suggérer le recours à des experts susceptibles de venir en aide au gestionnaire dans l’atteinte de ses objectifs.

Finalement, avec toute cette information à traiter, le mot d’ordre sera la gestion en temps réel. Pour ce faire, de nouveaux outils tels ceux développés par le Centre d’expertise en gestion agricole sont maintenant disponibles, informez-vous à votre conseiller en production!


RÉMY LAMBERT, Ph. D.,
Professeur titulaire,
Université Laval1

1 L’auteur tient à remercier M. Patrice Carle, directeur du CEGA pour sa collaboration à cet article.

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